Un ami compositeur et interprète m’a récemment demandé de lui écrire un chanson. Exercice délicat auquel je ne m’étais jamais plié, mais j’ai relevé le défi.
Il me fallait un thème, il m’a tout naturellement proposé Saint Jacques. Je me suis alors penché sur une feuille blanche, et j’ai laissé couler les mots.
Voici le premier résultat, qui, m’a-t-il confié, l’a beaucoup touché et semble très prometteur:
Refrain:
Pèlerin d’un jour,
Pèlerin tous les jours.
Pèlerin d’un jour,
Tu le seras toujours !
Si un jour Saint Jacques t’était conté
Si le désir devient obsessionnel
Si un jour tu te sentais appelé
Tu devras y aller, à Compostelle
Dans ton sac à dos tu n’emporteras
Que l’essentiel et pas le superflu
Tu te joueras des tous ces aléas
Qui faisaient de ta vie un absolu.
Un beau matin tu prendras le Chemin
Pas après pas, tu traceras ta voie
Tu partiras, ton bourdon à la main
Sans hésiter, tu marcheras tout droit
A travers les hameaux et les cités
Au-delà des campagnes et des forêts
Des plus hauts sommets aux immenses prés
Tu apprendras à vivre à l’imparfait.
Tu feras fi du vent et de la pluie
Des sentiers boueux et de la poussière
Tu seras chaque jour plus épanoui
Et de tous ces obstacles, tu seras fier
Sur une racine, une pierre ou un rocher
Parfois, malgré toi, tu trébucheras
Tu plieras l’échine jusqu’à en crier
Mais jamais, non, jamais, tu ne fuiras
Tu te joueras des paysages de France
De ses hauts plateaux et de ses monts
Vers le Saint à qui tu prêtes allégeance
Toujours en quête de nouveaux horizons
De la Navarre aux collines de Galice
Des plaines au désert de la Meseta
L’Espagne que tu crois n’est pas lisse
Mais elle fera de toi ce que tu n’es pas
Tu étais seul, perdu dans tes pensées
Tu avançais sans trop savoir pourquoi
Égaré de la vie, abandonné
Ici, il y a des amis à chaque pas
Des nomades, pèlerins ou vagabonds
C’est en eux que tu puiseras ta foi
La force d’un soutien, une motivation
Parce que l’important n’est pas où tu vas
Mais plutôt comment tu iras
Et lorsque sur le parvis de Santiago
Tu poseras humblement tes genoux
Quand le soir, face à tes godillots
Tu comprendras à ce moment là
Que toute ta vie tu y reviendras
Il lui reste maintenant à recompter les pieds, rassembler les couplets, et mettre tout ça en musique.
Prochaine étape, rendez-vous dans le Top 50? 🙂
Bon travail, Marc ! 😉
Et merci pour ta confiance…
© Luc BALTHASART, 09/11/2016
il faut un début a tout
Espérons que ça ne soit pas qu’un début 😉
Un poète dans l’âme ! Très doue bravo !!
Merci Alisa ! 😉
Les mots restent des mots, et nous avons la chance, toi et moi, de pouvoir les mettre en musique comme autant de notes. Et pour continuer donc dans l’allégorie, de là à en faire une chanson, il n’y avait qu’un pas…
C’est prometteur
Merci
Dom
Merci 😉
Bravo, troubadour… ?
Bonjour Nadia,
heureux d’avoir de tes nouvelles et de ce commentaire si encourageant !
A bientôt,
Luc
Je trouve que c’est un très beau début si je puis dire.
Quel bonheur de se retrouver quand mon ordi ne fait pas de caprices…..
Je pense bien souvent à vous tous amis pélerins, Luc et les autres…
Merci de nous faire partager encore et toujours ces beaux moments.
Bien amicalement.
Béatrice.